Chronique d'une navigation autour de l'atlantique
28 Juillet 2016
Lundi 25 juillet 2016 : 14h, après un dernier repas familial où oncle, tante, parents, frères et sœur ont tous pris le temps de venir nous dire au revoir, nous voilà sur la plage de cap coz à côté de notre annexe , dans le Finistère, près à embarquer pour la grande aventure.
Pas facile de s’arracher aux personnes qu’on aime et le temps superbe qui nous oblige à porter des lunettes de soleil nous rend bien service afin d’avoir une excuse toute trouvée pour jeter un voile pudique sur nos yeux rougis par les larmes et l’émotion qui nous submerge à cet instant.
Après un rapide rangement et dernière vérification, c’est le départ. 15h tout juste. Audrey et Olivier sont gentiment venu nous rejoindre en LASER afin de nous accompagner dans le 1er mile qui nous éjecte de la baie de Concarneau poussé par un petit vent de 10 nœuds à peine NW.
Très vite, le vent monte à 25 nœuds rafales à 31 nœuds WSW. Du près serré pour commencer et des conditions sportives que l’océan nous propose. Cela sonne comme un rappel pour nous montrer qui sera, in fine, le patron dans cette aventure car, au bout d’une heure, le vent tombe gentiment à 13-17 nœuds, W. Ce n’est pas le bord de portant annoncé mais peu importe. Nos premiers miles sont agréables, et le bateau file gentiment entre 5 et 6 nœuds dans la petite brise et sur une gentille houle d’où sortent des bancs de dauphins qui nous accompagnent vers notre premier coucher de soleil.
La première nuit s’est très bien passée bien qu’elle soit toujours difficile. C’est la nuit où le corps ne sait plus trop où il habite. On s’oblige à se coucher mais on ne dort pas et on est fatigué ensuite lorsqu’il faut assurer le quart.
Le lendemain, mardi 26, nous sommes donc un peu fatigués mais nous avons soigneusement choisi la météo pour qu’elle n’en rajoute pas une couche. Cependant, vers 16h le vent tombe et va s’en suivre 30 h de pétole et donc de moteur afin de quand même avancer. Ce n’est pas pour autant qu’on s’ennuie ! Le golfe de Gascogne, redouté par tous les marins car il peut se montrer impitoyable, nous fait les yeux doux et nous dévoile ses plus belles parures…
Toute la journée, des bancs de dauphins sont venus régulièrement nous dire « bonjour » mais, plus exceptionnel, trois bancs de baleines ont croisé notre chemin dans un intervalle de 5h.
Lors du repas du mercredi soir, la nourriture nous en est même tombée de la bouche lorsqu’une baleine est sortie à 10m du bateau. Incroyable !
La dernière nuit fut douce, au un petit flux NE de 15 nœuds qui nous a porté doucement vers la Corogne, s’en est suivi l’incontournable slalom entre les pêcheurs espagnols afin de faire notre entrée dans la baie A Coruña le jeudi 28 juillet à 9h30. N’oublions pas non plus le magnifique accueil en fin de nuit par des dizaines de dauphins qui sautaient autour du bateau pendant au moins 2h, on entendait même leur chant de l’intérieur du bateau tellement ils étaient nombreux !
Une belle première traversée instructive à tous points de vue.
Nous allons maintenant caboter en Galice.
A bientôt
La vic’team.
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