Remontée des USA

Bonjour à tous,

L’arrivée à Miami a été pour nous un choc des cultures. Fini les Chevrolet 67 et les charrettes et bonjour à un milieu urbain et de plein pied dans ce XXIème siècle.

D’un point de vue architectural, Miami est une jolie ville. Les bâtiments (du restaurant en passant par les magasins, galeries d’art jusqu’au pratico pratique supermarché) sont esthétiques et bien insérés dans l’ensemble urbain. Les architectes français devraient aller faire un petit tour là bas. Il n’y a pas réellement de centre ville mais différentes places avec différents styles.

Miami downtown

Miami Beach

J’ai été surpris de prendre autant de plaisir à déambuler dans ces rues pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas très « ville » justement.

Cela dit, le mouillage au pied du quartier de Miami Beach nous a grandement facilité la visite. Et tant mieux car cette étape a été un peu polluée par différents soucis techniques. Du plus anodin au plus embêtant, nous avons eu une fuite des toilettes, un problème de détendeur de gaz (frustrant de ne pas pouvoir cuisiner quand la bouteille de gaz est pleine…), le moteur d’annexe qui a réclamé un peu d’attention, et enfin le bas étai cassé. Il a donc fallu consacrer pas mal de temps à notre petit Love Boat.

Le Love Boat au mouillage en plein coeur de Miami

Encore et toujours de la bricole entre le bas étai cassé et notre vaillant moteur HB qui a réclamé un peu d'attention

Mais avant de reprendre la mer, nous nous sommes accordé une journée détente au centre spatial de la NASA à Cape Canaveral. Une super journée ! Nous avons autant voyagé dans le passé avec une rétrospective sur la conquête de l’espace avec bien évidement, les missions qui ont conduites aux premiers pas de l’homme sur la Lune et dans le futur avec toute une partie consacrée au projet voyage vers la planète Mars et à la compréhension de l’Univers.

Journée inoubliable au centre spatial de la NASA

Cependant, l’envie de croquer la grosse pomme nous a contraints à ne pas faire de vieux os en Floride, et une petite semaine seulement après notre arrivée à Miami, nous sommes repartis pour une nav’ de 600 miles vers la ville de Beaufort en Caroline du nord.

Départ de Miami et premiers jours en mer

Plusieurs compagnons nous ont accompagné.

Un petit oiseau qui est resté avec nous 24h. Il n'arretait pas de vouloir rentrer à l'intérieur du bateau pour picorer nos réserves. Nous nous appliquions à le remettre à l'extérieur mais il revenait toujours. Nous l'avons donc baptisé Boomerang. Nous avons fini par trouver un compromis. Il a élu domicile dans l'annexe avec un peu de nourriture.

Nous avons aussi passé un chouette moment avec des dauphins qui nous ont fait le spectacle pendant une grosse heure.

Boomerang

Nous retrouvons avec grand plaisir les dauphins qui nous boudaient depuis la Guadeloupe

Ce finalement fut une nav’ express de 4j mais complexe où il a fallu composer avec une météo changeante et les risques d’orages qui nous ont fait nous dérouter pendant 10h. Mais après avoir contacté un cargo pour confirmer ou infirmer le risque d’orage devant nous, nous avons finalement choisi de continuer.

Nous en profitons d’ailleurs pour lever un « a priori » complètement faux sur la marine marchande. Tous les cargos que nous avons eu en route de collision se sont tous déroutés très gentiment (après que nous les ayons contacté car nous n’avons pas d’émetteur AIS) et celui que nous  avons contacté pour les risques d’orages n’avait pas notre météo car il n’allait pas dans le même sens que nous. Il l’a donc téléchargée avant de nous la transmettre et nous a même remerciés de l’avoir appelé.

Bref, nous sommes arrivé le samedi 29 avril au matin avec la marée pour rentrer dans l’inlet (Sorte de passe d’entrée sur la côte des USA). Et il vaut mieux avoir la marée pour soit à cause des courants de 2,5 nœuds en moyenne.

Arrivée à Beaufort

A peine installés au mouillage devant la ville, nous nous sommes mis en branle pour faire les pleins de gazole (pour parer à la semaine de canaux à venir), d’eau ainsi que les courses.

Tous les américains avec qui nous avons eu des contacts se sont montrés très amicaux, gentils et polis. Voici une petite anecdote pour illustrer ce propos.

Tous les magasins de proximités étaient fermés le we à Beaufort. Pour faire les courses, pas d’autre choix que d’aller dans les supermarchés à l’extérieur de la ville. Impossible à pied. L’une des personnes s’occupant des docks de la ville nous voyant avec nos caisses et notre petit caddy nous demande alors si nous avons un permis de conduire. Acquiesçant, il nous a prêté sa voiture… Une Buick plaquée bois. La corvée habituelle s’est alors transformée en une rapide formalité. Nous avons même saisi l’opportunité pour commencer à avitailler le bateau en vue de la transat retour.

Courses express grâce à notre gentil dockman de Beaufort

Nous avons tout de même consacrée 2h a déambuler dans les rues de cette mignonne petite ville. On se rend de plus en plus compte que ce qu’on peut capter des USA à travers les films et les séries ne sont pas des univers bâtis pour l’histoire mais bel et bien leur quotidien.

Beaufort

Le lendemain, nous embouquons la première balise de l’Intracostal Water Way. C’est parti pour 5 jours de canaux. Une remontée plutôt rapide car le vent plutôt nerveux (entre 20 et 35 nœuds ; il y a eu deux fois 45 nœuds au cap Hatteras au même moment ce qui nous a conforté dans notre choix de passer par l’ICW) a toujours été dans notre sens et nous avons pu utiliser nos voiles et enquiller les miles plutôt rapidement.

J1 sur l'ICW : Beaufort - Bear creek

J2 Bear creek - Belhaven

Nous avons pu contempler différents tableaux. Des parties plutôt bucoliques, d’autres plutôt urbanisés et enfin quelques sections où l’on se serait cru en mer à deux détails près : la mer quasiment plate et marron.

J3 Belhaven - Alligator river

On a pris le temps de féter l'anniv' de Julien : 32 ans

Le tout jalonné de ponts et d’écluses réguliers qu’il fallait faire ouvrir. C’était plutôt sympa mais les journées sont bien remplies car il faut être tout le temps très attentif à ne pas dévier de la trajectoire ou aux obstacles comme des troncs d’arbres marrons flottant entre deux eaux dans une eau elle aussi marron…

Durant ces quelques jours, on a vu une quantité d'insectes, de papillons gros comme ma main, de libellules et de scarabées... Signes que le coin n'était pas pollué ou très peu.

J4 Alligator river - Buck island

J5 Buck island - Norfolk

Nous voici maintenant à Norfolk (le plus grand port militaire du monde parait-il) et Hampton un peu plus au nord où nous attendons la première fenêtre météo dans cette succession de dépressions et d’orages pour rallier New York.

Arrivée à Norfolk

Le Love Boat amarré au "free dock" de Norfolk

Il a, une nouvelle fois, fallu ressortir les outils... La manette des gaz a cassé en pleine manoeuvre d'éclusage...ça pète jamais "au bon moment" ces trucs là!...

Grosses bises du Love Boat.

PS : La chaleur et les cocotiers sont bel et bien finis. On a remis les pantalons, les pulls et la couette dans la couchette !...

Comments

[Lacombe Hervé Danielle]

toujours autant de plaisir à vous lire !
Merci